Les personnages Réunionnais. |
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Marie Anne Thérèse DESBASSAYNS. 03 juillet 1755 - 1846 |
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Née le 3 juillet 1755 à Saint-Paul, île de la Réunion. L'histoire de Madame Desbassanys c'est tout d'abord celle d'une famille qui, par sa fortune et son alliance avec la famille de Villèle, intègre au début du XIX siècle la grande aristocratie foncière. Aux côtés des Pajot, Kervéguen,et autres grands noms de la Réunion de l'époque, elle va dominer l'île, contrôlant ses tenants et aboutissants. En 1770, elle épouse, Henri Paul Panon, dit Desbassayns, ils auront neuf enfants, le mari redoutable homme d'affaires, réussit à rassembler des capitaux à Bourbon, en métropole et à Boston. A sa mort, le 11 octobre 1800, sa femme se retrouve à la tête de plus de quatre cents esclaves et d'un patrimoine très étendu.
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La vraie histoire de Madame Desbassayns commence alors, elle prend les rênes de l'empire foncier et immobilier de la famille. Elle fait construire des usines sucrières, organise le négoce avec l'étranger, et s'attache le service de chimiste réputés pour améliorer les procédés de fabrication du sucre. Dans sa maison de Saint-Gilles-les-Hauts, elle accueille tous ceux qui malades ont besoin de soins, tel son futur gendre, joseph de Villèle et plus tard le baron Milius, gouverneur de l'île. Avant 1810, elle recueille les officiers anglais faits prisonniers, puis elle héberge, les officiers français à leur tour capturés et reçoit en remerciement, sous la Restauration, le titre de "seconde Providence " décerné par le gouverneur de l'île. En 1829, elle inaugure le Cornélie, un navire de haute mer, à vapeur, qu'elle a fait construire aux chantiers du Havre. La Cornélie assure le transport des marchandises et des passagers entre Saint-Paul et Saint-Denis, en quelques heures, auparavant le voyage à terre durait un jour et demi. A sa mort en 1846, elle laisse une fortune estimée à 1 661 350 francs. A la même époque, seuls 3 % des Parisiens possèdent plus de 500 000 francs.
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